Pérou 2012/Maparaju




























Extrait du livre

La marche de nuit me pèse. Elle nécessite beaucoup d’attention sur des terrains ni balisés, ni marqués par la fréquentation, et malgré la présence de mon compagnon j’éprouve un sentiment d’isolement. Parler n’est pas facile quand il faut une vigilance de tous les instants pour ne pas trébucher. De toute façon, comme je l’ai déjà mentionné plusieurs fois, je n’éprouve pas ce besoin de discuter. Il en résulte parfois cette forme de solitude habitée par nos seules pensées. Tout dépend alors de notre moral et de l’état de notre esprit. Cette année, j’ai conscience des variations incessantes entre motivation et ras le bol. Pourtant lorsque le jour se lève et que je suis dans l’effort, je retrouve la totalité de mes capacités et redeviens complètement disponible à l’émerveillement. L’action, lorsqu’elle ne me laisse plus le temps de penser, me stimule et me comble. Je comprends la fragilité de la situation car en montagne il faut une motivation sans faille et un mental à toute épreuve pour affronter certaines situations...





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