Parcours d'un passionné et amoureux de montagne
Mes premiers contacts avec la montagne débutent au lycée par l’intermédiaire d’une association
qui possédait une maison dans une ancienne bergerie des hautes Alpes et qui y organisait des séjours chaque été.
Sur les pentes du Plateau d’Emparis, le Clot Raffin offrait une vue incomparable sur la face nord de la Meije. Il était inaccessible
en voiture et ne disposait pas de l’électricité. Dans ce lieu magique, nous bénéficiions d’un encadrement pour la restauration et
l’aménagement des lieux mais aussi pour nous familiariser avec l’environnement naturel dans lequel nous nous trouvions.
Les contacts avec la population du village du Chazelet, l’aide au fauchage, au séchage, au transport du foin qui s’effectuait encore
sans tracteur, l’initiation à la haute montagne grâce à des ascensions faciles, nous conduisaient progressivement à connaître et aimer
cet espace de liberté.
Il fallut peu de temps pour que, chaque été, je me précipite dans le massif des Écrins pour étancher ce désir d’évasion. Les murs de ma chambre
étaient couverts de cartes IGN sur lesquelles je traçais et analysais, avec mon frère, nos futures randonnées et ascensions...
Le destin a voulu que quelques années plus tard, alors que j’étais immobilisé pour une entorse, mon compagnon de cordée disparaisse avec un
autre ami dans un tragique accident de montagne. Le choc fut si fort que je renonçais à ma passion…
Je conserve de cette période avec lui, le souvenir de courses qui ont marqué mon esprit : Le couloir nord des Bans,
la traversée de la Meije en été, les aiguilles de Chambeyron et les cascades de glace en hiver…. Jamais Jean-Claude n’a disparu de mes pensées.
Durant ces années 80 qui marquaient la fin de mes ascensions alpines, le triathlon sortait de l’anonymat. Ancien nageur et coureur à pieds régulier,
je me laissais envahir avec bonheur par cette nouvelle activité. L’ordre des épreuves était encore mal défini et les distances à parcourir un peu
fantaisistes mais j’y trouvais une alternative et une implication à la hauteur de mon besoin d’engagement. En quelques années, je passais de la catégorie
des « distances olympiques » (1,5km de nage, 40km de vélo, 10km de course à pieds) à «l’Ironman » (4km de nage, 180km de vélo et 42,195km de course à pieds).
L’entrainement que je m’étais imposé me permit de développer progressivement une endurance dont je ne m’imaginais pas capable. L’année 1994, la seule où
je fus sélectionné en équipe de France amateur, devait être également la dernière. Une usure prématurée du cartilage de mes genoux m’imposait l’arrêt
d’un entrainement régulier de la course à pieds. Un coup dur lorsqu’il faut, à 42 ans, passer brutalement d’une activité intensive à une quasi immobilité.
Et puis….. Lors d’un voyage touristique au Pérou, je succombais littéralement à la beauté et à l’attrait de ce pays et l’envie d’aller plus haut
devint irrésistible.
L’idée germe alors d’en parcourir les sommets. Aussi, lorsqu’un collègue et ami me propose, début 2006, une expédition en Équateur,
je n’hésite pas une seconde. C’est le début d’une aventure en Amérique latine. Et c’est le retour à une passion !
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