Extrait du livre
Une heure et demie que nous marchons. Je lève les yeux et devine les montagnes tout autour de moi. Je comprends qu’il a choisi l’itinéraire
bis. Nous devons être au bout de la moraine, nous bifurquons légèrement vers la gauche, la pente s’accentue, les cailloux sont toujours
glissants. Le jour commence à poindre alors que nous nous trouvons au pied d’une raide pente de neige très dure d’environ 80 mètres de dénivelé.
Nous enfilons baudrier et crampons. Nous montons de côté et seules nos pointes amont mordent la neige mais c’est moins fatigant que de n’utiliser
que nos pointes avant. La montée terminée, nous pouvons ranger les crampons pour ré-affronter les pentes d’éboulis de cailloux et blocs instables
qui ne demandent qu’à dévaler. A notre gauche une muraille sur laquelle la main prend appui pour ne pas repartir en arrière. Nous passons un
éperon rocheux et, à nouveau, la vue du même terrain inhospitalier s’offre à nous. Magno m’indique plus haut un étroit passage qu’on distingue
à peine entre deux parois rocheuses. Mais le chemin paraît encore bien long avant de l’atteindre...
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