Extrait du livre
Dehors la météo n’est pas très bonne et les nuages sont bas mais il ne tombe rien. Ma thermos est pleine de thé chaud et ma gourde emplie
d’eau sucrée. Nous quittons le camp vers 4h30 en passant devant le refuge et en prenant un chemin sur la droite qui attaque directement la
pente. Au moins, on ne se perd pas en préliminaires, nous sommes tout de suite dans le vif du sujet. Nous avons environ 1100 mètres de dénivelé
à avaler et le sommet est juste au-dessus de nous. La pente ne peut être que raide, le sentier prend à peine le loisir de quelques lacets et
le souffle est tout de suite sollicité. L’avantage est que nous prenons rapidement de l’altitude. Déjà le refuge n’est plus qu’un petit carré
blanc au milieu de la caillasse. Le halo de ma frontale éclaire les talons des chaussures de Magno et ce sera mon horizon pendant près d’une
heure et demie parfois distrait par les perles de pluies accrochées sur les quelques brins d’herbes qui bordent le chemin. Elles brillent comme
de petites étoiles dans la lumière de ma lampe...
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