Extrait du livre

Plus loin, atteignant le glacier, nous formons les cordées : Christian est avec Manu, Jean-Pierre avec Sergio, Hervé avec Felice et moi avec Cécilio. Hervé rechigne à venir ne s’estimant pas suffisamment en forme mais après de longues discussions et arguant du fait que nous avons un guide chacun, il finit par céder à la pression. Les cordées de Sergio et Manu partent devant. Le rythme régulier de Cécilio me convient bien et si, par moment, je le trouve lent, il est parfaitement adapté à l’effort. Le glacier est long, très long et raide par endroit mais jamais difficile. Le sommet du Pequeño Alpamayo tarde à se faire admirer.
On ne l’aperçoit que tardivement et il semble si lointain qu’il faut s’accrocher à la beauté et à la magie du paysage pour ne pas se laisser démoraliser. Quelques superbes crevasses jalonnent le parcours et surtout la vue est sublime. Enfin une ultime grimpette nous permet d’atteindre un ressaut neigeux d’où on prend pied sur un petit sommet rocheux individualisé à 5200 mètres d’altitude qui nous dévoile la partie finale de l’ascension : La belle arête tant admirée sur de nombreuses photographies...