Extrait du livre
A trois heures tapantes, nous partons. Pour éviter le chemin classique qui nécessite un long détour, nous traversons le plateau et devons
couper le torrent. Nous cherchons soigneusement un passage où ce dernier s’éparpille en de nombreux bras que nous enjambons, à la lueur
de notre frontale. Nous rejoignons rapidement le sentier bien marqué de l’Ishinca. Les montagnes ont disparu dans la brume. Nous nous
élevons très lentement. Après deux heures de cette marche un peu monotone, nous arrivons au lac de l’Ishinca. Je lève la tête : Les montagnes
sont à nouveau visibles et le ciel est limpide. Derrière nous, le plateau est noyé dans la brume. Le lac est d’un blanc laiteux.
Nous le traversons en sautant d’une pierre à l’autre et gravissons la moraine frontale du glacier. Les rochers sont blancs, couverts de
neige fraîche tombée hier tandis qu’il pleuvait sur le plateau. Il faut redoubler de prudence...
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