Extrait du livre

La journée est destinée à habituer nos organismes à l’altitude. L’essentiel de l’accès au refuge perché à 4565 mètres d’altitude, se fait en véhicule 4x4 sur un chemin parfois à peine carrossable. Vers quatre mille mètres, nous traversons les derniers champs cultivés dans lesquels de nombreuses personnes travaillent. Il semble qu’ils dorment sur place car des tentes sont installées en périphérie. Plus loin et plus haut, le paysage change et le sol se couvre d’arbustes chargés de fleurs orangées appelées « Fleurs des Andes » ou « Chuquiragua ». C’est étonnant et féerique. Habituellement, le véhicule monte jusqu’au refuge mais la neige a fait son apparition et nous finissons par une dizaine de minutes de marche. Le refuge est froid et décrépi dans un paysage gris-blanc.
Il tombe encore quelques flocons, les nuages sont omniprésents et le bord du cratère situé 150 mètres au-dessus du refuge n’est visible que par intermittence...