Extrait du livre

Le bois devient plus dense compliquant un peu notre progression. Nous utilisons les branches des arbres pour nous aider à nous hisser. Enfin laissant derrière nous cette petite forêt nous contournons, par la gauche, une avancée rocheuse dans un éboulis instable. Déjà six cents mètres que nous montons droit dans la pente à la faible lueur de nos frontales. Des langues de neige apparaissent enfin et, sur la droite, le glacier est visible dans le jour qui se lève doucement. Il semble encore inaccessible car un énorme verrou rocheux en interdit l’accès. Un couloir de neige très dure se dessine sur la gauche. Nous décidons de nous équiper tout de suite avant de nous élever lentement. Un autre couloir nous mène au-dessus du verrou. La progression, tantôt dans une bonne neige dure, tantôt sur le rocher qui crie sous les pointes de nos crampons, nous permet d’atteindre une très belle et aérienne arête...