Extrait du livre

J'ai toujours pensé que l'ascension de l'Aconcagua par la voie normale n'était qu'un trek dont les difficultés essentielles étaient la météo et l'altitude. Mais c'est plus que cela. Chaque pas compte et certains passages ne pardonnent pas si on n'est pas en pleine possession de ses moyens. Un campement à 6000 mètres n'est pas anodin surtout lorsqu'il faut enchaîner le lendemain avec une longue et parfois périlleuse journée de marche. L'arrivée au sommet n'est pas une fin mais le début d'une descente de tous les dangers. Rappelez-vous ce que j'ai écrit au début de ce livre: 80% des accidents de montagne ont lieu à la descente. Ce fut le cas, il y a un an, sur cette même montagne quelques dizaines de mètres plus bas. Le moindre faux pas peut être fatal. A près de 7000 mètres, la concentration est moindre et la fatigue accumulée au cours de la montée ajoutée à une éventuelle mauvaise nuit est présente...